Forbidden

Seule.

On dit que c’est lorsque l’on souffre que l’on écrit le mieux, qu’on est le plus inspiré. Moi pourtant, même en allant mal, je n’arrive pas à déballer tout ce qu’il y a de plus lourd en moi comme ça, dans un texte noir, sans espoir. En faite, je ne sais pas ce qui est le pire : réussir à mettre tout ce qu’on ressent sur papier tout en culpabilisant, en se disant qu’il y a pire que nous, ou alors essayer de relativiser et de tout garder pour soi.Ça fait toujours plus mal que ce que l’on pourrait croire. On ne peut même pas mettre de mots sur ce que l’on ressent tellement c’est difficile à décrire. On a même du mal à comprendre ce qu’il se passe. Le seul truc dont l’on est sûr, c’est que ça fait terriblement souffrir et on se demande si on arrivera à s’en remettre, à guérir.

"À un moment de notre vie, chacun d’entre nous peut se retrouver seul, perdu, peut se sentir inutile, désaimé. Et dans ces cas là, on peut souvent penser que toutes les personnes autour de nous sont devenues invisibles, inexistantes. Comme si les piliers de nos vies, ces gens au grand cœur, cette famille chaleureuse, n’étaient que mirages. "Quel est le plus dur ? Se maintenir à la surface de l’eau, ou devoir remonter des profondeurs dans lesquelles nous nous sommes laisser plonger, laisser noyer ? Certes, battre des bras dans la tempête à longueur de journée demande une volonté effrontée, mais si vous vous laissez sombrer, la remontée sera d’autant plus difficile. Alors que commencent toutes ces questions , pourquoi moi ? mais j’ai fais quoi ? je veux juste être heureuse bon sang ! C’est comme si tout était inique , où nous sommes devenus le sujet de l’incompréhension , son petit jouet. " La douleur, ça te fait souffrir mais ça ne te détruit pas. Le problème, c’est la solitude engendrée par la douleur. C’est elle qui te tue à petit feu, qui te coupe des autres et du monde. et qui réveille ce qu’il y a de pire en toi."

La solitude est cet état où je me retrouve seule face à moi-même, sans médiation, sans intermédiaire pour adoucir le dialogue, le regard que je porte envers moi. Sans possibilité d’aller chercher du secours en-dehors de soi.

La solitude, c’est ce moment où les lumières du monde s’éteignent, où peu à peu, le silence se fait en dehors, et, un peu comme dans un rêve, le tumulte intérieur se réveille. Soudain, le temps s’arque, bouillonne, et les secondes ne courent plus de la même manière. Le monde dehors, de l’autre côté de la fenêtre, a disparu, et n’en subsiste que la mémoire évasive qui m’habite. Ce monde me fait peur. Il ne me comprend pas. Et en même temps, il me manque. Sans lui je ne peux rien même si ses inconnus me terrifient.Parfois on rêve, on rêve d’être heureuse un jour… On rêve en regardant les étoiles… On s’imagine tant de chose irréel, on voyage dans nos pensées dans nos désirs les plus fous et puis on retombe vite sur terre et on vois toute cette tristesse, toute cette haine dans les yeux des gens a cause de leurs vécu.